Projet éolien Arthabaska
Emplacement : MRC d’Arthabaska, Centre-du-Québec
Province : Québec
Pays : Canada
Puissance : 200 à 400 MW
Statut : Potentiel
Aperçu du projet
Le projet
En juin dernier, Boralex, en présence des élus de la MRC d’Arthabaska, annonçait à la population son intention d’aménager un parc éolien qui répartirait entre 33 et 67 éoliennes sur le territoire couvert par les municipalités de Saint-Albert, Sainte-Séraphine, Sainte Élizabeth, Victoriaville et Warwick.
Le projet éolien Arthabaska est imaginé par Boralex, producteur d’énergie renouvelable basée à Kingsey-Falls. Le projet s’inscrit dans le cadre d’appels d’offres que s’apprête à lancer Hydro-Québec. En effet, la société d’état, pour réussir la transition énergétique du Québec, a identifié des besoins considérables. Le projet Arthabaska vise à combler une partie de ces besoins.
Le contexte énergétique québécois
Les changements climatiques mettent la planète sous pression en menaçant la qualité de vie des générations futures. De plus en plus en plus de pays le reconnaissent et réagissent.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies) n’en finit pas de sonner l’alarme. En novembre dernier, le secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, y allait d’un appel percutant : Le monde est au bord du suicide collectif. Peu de gens et d’États osent aujourd’hui nier cette réalité et plusieurs ont déjà entrepris de poser des gestes concrets.
Le Québec, qui vise la carboneutralité d’ici 2050, est du nombre. Et pour y arriver, il compte sur les énergies vertes
Ainsi, selon Hydro-Québec, la province aura besoin pour atteindre la carboneutralité en 2050, d’au moins 100 térawatts-heures (TWh) additionnels d’électricité. Concrètement, cela représente près de la moitié de la production annuelle actuelle d’Hydro-Québec.
Dans la foulée, la société estime qu’elle aura besoin à partir de 2027 de nouveaux approvisionnements en énergie. Et c’est précisément ce qui l’amène à vouloir se constituer un portefeuille de projets éoliens d’ici 2026.
L’énergie éolienne, plus que jamais compétitive sur le marché de l’énergie, est une des solutions pour répondre à ces problématiques. Rapide d’implantation, contrairement aux grands barrages, elle offre également l’avantage de contribuer de façon significative à la décarbonisation et de pallier, du moins en partie, à la crise énergétique qui s’annonce.
Avancement du projet
o Actuellement le projet en est à l’étape de la présentation à la communauté, aux élus et aux propriétaires visés.
o Le processus d’études d’impacts sera entrepris dans les prochains mois.
o Si les conditions favorisent le dépôt du projet, celui-ci serait présenté quand Hydro-Québec lancera son appel d’offre.
o Si le projet devait se concrétiser, le début des travaux est prévu pour 2026 et la mise en opération du parc, en 2028.
Échéancier préliminaire
Registre des fournisseurs
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Les questions les plus souvent posées
1- Comment les sites de parcs éoliens sont-ils choisis ?
Plusieurs facteurs peuvent intervenir dans le choix d’un site. Parmi les plus importants, il y a, bien sûr, le vent, la proximité de la ligne de transport haute-tension d’Hydro-Québec qui permet la connexion et, enfin, l’espace nécessaire pour recevoir les éoliennes. Le projet éolien Arthabaska présente ces trois atouts.
Pour Boralex, une entreprise de Kingsey Falls, il y en a un quatrième : l’entreprise y voit l’occasion de faire bénéficier sa propre région et sa population des retombées économiques que génèrent les projets éoliens.
2- Qui profite des retombées économiques du parc éolien?
C’est toute la communauté qui accueille le parc éolien qui profite des retombées.
À titre d’exemple, si le Projet éolien Arthabaska était réalisé dans son entier avec une capacité de 400 mégawatts (MW) voici quelles seraient les redevances évaluées :
· Les propriétaires de terrain**,** globalement, toucheraient annuellement 2,75 millions $ par année pendant 30 ans pour un total de 82,5 millions $, auquel s’ajoutent les compensations pour pertes de cultures et la valeur du fond de terre;
· Les propriétaires de proximité ont aussi accès à des redevances;
· Les 5 municipalités concernées toucheraient ensemble (répartition selon le nombre d’éoliennes qu’on retrouve sur leur territoire respectif) 2,3 millions $ par année selon les critères du dernier appel d’offres d’Hydro-Québec, pendant 30 ans, soit pendant toute la durée du projet pour un total de 70 millions $.
· Pour les municipalités qui n’ont guère d’autres sources de financement que les taxes, ce peut être un moyen d’alléger le fardeau de leurs contribuables.
· La MRC d’Arthabaska et, par conséquent, les 22 municipalités et leurs populations peuvent également bénéficier des retombées économiques en devenant partenaires du projet.
3- Une fois les éoliennes en opération, quelle superficie occupent-elles ?
D’abord il faut savoir que le territoire visé présente une superficie totale de quelque 16 000 hectares.
Une fois mises en opération, les éoliennes occuperont moins de deux hectares.
Il faut ajouter, maintenant, la superficie occupée par les chemins y donnant accès. Dans ce cas-ci le nombre pourra varier selon les chemins existants et les chemins à construire. Actuellement, le projet prévoit quelques 30 hectares pour la construction de ces nouveaux chemins. Cette donnée pourrait être revue à la baisse en évaluant le tout avec les propriétaires et les municipalités, et ce, pour limiter les empiètements agricoles.
Au final, le projet exigera donc quelque 35 hectares sur une superficie totale de 16 000 hectares. À noter que cette superficie est considérée pour 67 éoliennes et doit donc être réduite s’il y en a moins.
4- Trente-cinq hectares sur 16 000, c’est relativement peu, mais il y a quand même une perte de superficie agricole pour le producteur.
C’est effectivement un des éléments considérés dans la compensation qui leur est versée.
5- Quelle conséquence a, pour l’économie agricole, l’implantation d’éoliennes ?
Les conséquences en matière de réduction de production agricole sont un des éléments considérés dans les redevances versées et, donc, compensées et plus encore.
Par ailleurs, la création de 15 emplois permanents, une fois la mise en marche des éoliennes, est aussi un facteur contributif important à l’économie du milieu.
6- En implantant des éoliennes en terre agricole, cela suppose que l’on demande à l’activité agricole de partager un espace sur son territoire ?
Le partage représente quelque 35 hectares sur un total de 16 000. C’est peu, mais ça reste un partage.
C’est un partage en faveur de deux autres défis que nous affrontons collectivement : celui de la protection de l’environnement, hautement menacé, et pour laquelle des gestes significatifs s’imposent et celui de la crise énergétique qui pointe au Québec d’ici 2035.
Cela dit et dans un autre ordre d’idées, l’aménagement d’éoliennes représente également des retombées directes majeures pour l’économie du milieu. Il permet, entre autres, aux municipalités concernées de bénéficier d’une source de revenus appréciable qui allège d’autant le fardeau de leurs contribuables. Le partenariat envisagé par la MRC dans le projet agira dans le même sens.
7- La valeur foncière des propriétés agricoles sera-t-elle affectée?
À la hausse, oui. D’abord, une étude réalisée sur le sujet par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) démontre qu’il n’y a aucun impact négatif (réf. : L’effet des infrastructures sur la valeur foncière des propriétés (gouv.qc.ca)).
Par ailleurs, la valeur des terres est reliée aux variations de l’offre et de la demande et du revenu généré par la terre.
Enfin, s’il se réalise, le projet éolien, influencerait à la hausse la valeur de la terre du fait du revenu supplémentaire généré par les compensations versées par le projet éolien.
8- Quel type de producteur agricole peut être intéressé à accueillir une éolienne sur sa terre ?
Tous, en réalité. Le petit producteur y verra une source de revenus intéressante et le grand propriétaire y voit une occasion de poser un geste significatif pour sa descendance et l’environnement qu’il veut lui léguer.
9- Est-ce que les éoliennes ont un effet sur les animaux d’élevage et de compagnie ?
Une étude approfondie publiée en France en 2021 n’a démontré aucun impact chez les animaux d’élevage situés à proximité d’un parc éolien.
Au Québec, l’Institut National de Santé Publique abonde dans le même sens, tout comme l’expérience de Boralex.
10- Est-ce que les parcs éoliens ont un impact sur les oiseaux
Selon les résultats d’études rapportés dans le Rapport sur les dispositions type en matière d’éolienne et de pratiques exemplaires, publié en 2019 par le ministère de l’Énergie du Nouveau-Brunswick, les éoliennes, se classent au neuvième rang des causes expliquant les mortalités d’oiseaux. Voici dans l’ordre, les principales causes de mortalité d’oiseaux.
Au premier rang, et de loin d’ailleurs, on retrouve les collisions avec les fenêtres. Puis, suivent dans l’ordre : les collisions avec les lignes de transmission électrique, les chats domestiques, les collisions avec les autos et les camions, la chasse, et les tours de communication. Les éoliens arrivent loin, en fin de peloton, la cause la moins importante de mortalité chez les oiseaux.
Au Québec, en terme absolu, La synthèse des mortalités d’oiseaux de proie et de chiroptères dans les parcs éoliens du Québec publiée en 2015 par Lemaître et Drapeau faisait état des résultats standardisés de 12 parcs éoliens pour la période de 2009 et 2014, et laissait entendre que les mortalités aviaires dans tous les parcs éoliens du Québec étaient effectivement faibles.
Quoi qu’il en soit de ces statistiques, l’étude d’impact à réaliser dans le cadre du projet permettra d’avoir un portrait plus juste de la situation et de suggérer les mesures d’atténuation qui pourraient s’imposer.
11- Vous parlez d’étude d’impact; que mesurent ces études et quel poids ont-elles ?
L’étude d’impact permet d’établir un portrait complet du milieu récepteur (milieu physique, biologique et humain), et d’évaluer l’ensemble des impacts du projet sur l’environnement naturel et humain, dont l’impact sur la faune aviaire, traité plus haut, l’impact sur la faune terrestre et aquatique, les impacts visuels et acoustiques, etc.
Une fois l’étude complétée, elle est déposée au Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) qui l’analyse, la commente et exige s’il y a lieu des compléments d’information. Le processus du BAPE est ensuite lancé ce qui permettra à la population de formuler ses commentaires sur l’étude.
12- Qu’en est-il du niveau sonore des éoliennes ?
D’abord, il faut savoir qu’au Québec, la réglementation en cours fixe le niveau sonore maximal acceptable en milieu rural à 40 dBA, ce qui équivaut au bruit ambiant d’une bibliothèque. À titre d’information, « dB » est le sigle pour décibel et dBA le sigle pour la manière dont l’oreille humaine entend.
Le projet à l’étude présentement se conformera sans mal à ces normes d’autant que les éoliennes utilisées aujourd’hui, sont plus silencieuses qu’elles ne l’ont jamais été. Il y a aussi le fait que lorsqu’une éolienne se retrouve dans le paysage d’une résidence, elle en est éloignée d’au moins 700 mètres.
Il faut mentionner également, que l’impact sonore des éoliennes est désormais modélisable à l’aide de logiciels, ce qui permet d’optimiser leur performance à ce chapitre tout en minimisant les impacts environnementaux.
L’impact sonore du projet sera évalué lors de l’étude d’impact. La conception du projet, donc la localisation des éoliennes, tiendra compte de ces résultats enregistrés et le projet sera ajusté afin d’assurer le respect des normes applicables. Des suivis seront également réalisés lors de la phase d’opérations.
13- Quels seront les impacts visuels du projet sur les résidences et les municipalités avoisinantes ?
Ce sont les simulations visuelles et l’analyse « paysagère » à réaliser dans le cadre de l’étude d’impact du projet qui permettront d’en avoir une juste idée et d’appliquer, s’il y a lieu, les mesures d’atténuation nécessaires.
Nous joindre
Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter par téléphone au 819 363-6398 ou par courriel au communications@boralex.com.
Documentation
- Dépliant - Projet éolien Arthabaska
- Projet de parc éolien: place à la consultation des citoyens de la MRC d’Arthabaska | Noovo Info
- Panneaux informatifs des séances d’information tenues en juillet 2022
- Communiqué de presse, 29 juin 2022 : Boralex annonce le développement d’un projet éolien au Centre-du-Québec